Vango tome 2 : Un prince sans royaume, de Timothée de Fombelle


           x Présentation du livre
 
New York, 1936. Accroché au sommet des gratte-ciel, Vango poursuit l'homme qui a causé son malheur et détient le secret de
sa naissance. Mais la fuite de Vango ne connaît pas de trêve. Quel est le chasseur et quelle est la proie ? L'amour d'Ethel survivra-t-il à tant de tempêtes ?

À travers les forêts du Caucase, le ciel de Paris ou de l'Écosse, ce second volume achève somptueusement la saga de Vango.

     x Par Timothée de Fombelle, auteur du très connu Timothée de Fombelle
     x Aux éditions Gallimard Jeunesse
     x Second et dernier tome

          x Mon avis
Un véritable COUP DE COEUR ! Toujours aussi agréablement surpris de tant de poésie, avec une très jolie touche d'amour.

Les mots, un univers incroyable. Dans chaque vie, ils sont utilisés. Que ce soit par parole, par écrit ou encore rien que par les yeux. C'est difficile de les manier, de trouver les bons, ceux qui sonneront bien. Même moi en ce moment j'hésite, je cherche, je triture et fouille à la recherche des mots justes pour vous faire transparaître ce que je ressens. Ce que je ressens après avoir lu ce fantastique livre, cette petite goutte agréable qui pourrait être cette larme de joie ou celle de tristesse. J'ai fini tout à l'heure le second et ultime de la saga Vango, de Timothée de Fombelle. Et c'est avec mélancolie et l'air perdu que je me suis retrouvé à avoir lu le dernier mot de la dernière ligne de la dernière page du dernier chapitre du dernier tome de la série Vango. Et Timothée de Fombelle, a vraiment ce talent, de savoir manier les mots. Retour sur un phénomène qui conquiert le monde, comme Vango l'a conquit dans le livre.

Comme le premier tome, j'ai été bluffé par Timothée de Fombelle, et je dois avouer que je suis épaté. Il nous offre ici une nouvelle fois un petit bouquet de vie, cultivée avec soin, avec amour, parfois avec haine et férocité, avec tristesse ou jalousie. Ses mots nous entraînent avec poésie dans ce petit monde vivant, sur les toits, tout près du ciel, ou de la terre, naviguant, voguant, volant, creusant... Une vraie aventure.

Vango, c'est l'histoire d'une vie, c'est l'histoire de la découverte de soi. Parfois avec rage au cœur ou tristesse dans l'âme, Vango cherche sa vérité. Cherche à trouver la paix. Cherche ses origines, il cherche ce qu'il est. Ce qu'on lui reproche c'est sa volonté, enfin, j'entends par là, son regard fixé vers le passé. On comprend son envie de savoir, de qui peut-il bien être. Mais pourquoi ne voit-il pas ce qui l'attends devant lui ? Pourquoi ne voit-il pas comment pourrait devenir sa vie ?
Vango c'est aussi l'histoire de l'Histoire. Au milieu d'une période qui crache du feu et des éclairs, au milieu d'une guerre, Vango fait la sienne. Sans limites, si ce n'est ses sentiments. Amour, amitié, vengeance, joie, tristesse, jalousie, oubli...
Comme dans le précédent, on retrouve le Voyage dans ce livre : par le zeppelin et son petit frère, par Vango, par tous les personnages et ceux historiques ou imaginaires. Mais la différence dans ce tome là, c'est le fantastique air de famille qui flotte. D'amitié. D'amour. Da,ns ce tome, le voyage ne se fait pas seul. Pour les personnages d'abord, qui sont ensemble, séparés ou proches, ils finissent toujours par se retrouver, mais ils ne sont de toutes façons jamais seuls.
Ceux-ci sont attachants, vraiment. Ils ont un caractère particulier, bien trempé, et renforcé par la plume fluide, légère et poétique de Timothée de Fombelle. Il s'attarde sur les détails en les laissant nous envahir et nous perturber, nous embrumant le cerveau de sentiments que ressentent les personnages. Voici le deuxième terme de voyage de ce tome, comme dans le précédent d'ailleurs, on plonge dans ce livre comme on plongerait dans une eau agréablement limpide et claire, chaude, et jamais en solitaire.

Dans ce second tome, l'histoire avance à grand pas. On est envoûtés par les nouveaux personnages mais plus particulièrement par les personnages du tome premier qu'on retrouve changés dans ce tome là. Il y a des morts, des découvertes, des sentiments, des échanges, des non-échanges, des mystères, de guerres, des larmes, des joies et des peurs, des rires, des espionnages, des phrases poétiques ou vénéneuses... il y a de tout ça dans Vango tout ça sur des lieux fantastiques, décrits une fois de plus avec poésie et légèreté, rendant chaque endroit unique et merveilleux : sur les toits de paris, ou des buildings de New York, dans les petites îles Italiennes, ou la grande île que celle de l’Écosse, en Asie, en Europe, en Amérique... et c'est ce qui fait la magie du livre !

Pour finir, je tiens à marquer un point qui est particulier à Timothée de Fombelle : les sauts dans le temps, les ellipses, flashbacks et autres en tout genres ! Je ne pense qu'il n'y a pas mieux que cet auteur pour réussir cet exploit. Pour passer d'un siècle à l'autre, de mois en mois et d'années en années. Ils change de dates, il fait progresser son histoire sur de longues plages de temps sans pour autant nous désorienter. Ce qui nous désoriente, c'est les sentiments de Vango, son air perdu, les lieux immenses et peut être même petits, ces lieux qui sont le clou du livre, renforçant pour un troisième point le voyage...

Je tiens donc à remercier Timothée de Fombelle pour ce coup de cœur, pour cette merveille pleine de poésie ! Un vrai petit pain de plaisir qui croustille sous la dent ou une petite fleur qui a éclot sous la neige gelée.

Combien de royaumes nous ignorent...
Est-ce qu'on rentre le sable des rivières quand il pleut ?

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